Rendement des indices mondiaux

Titres à revenu fixe*
Au Canada, le rendement des obligations à 10 ans a terminé le mois de juin à environ 3,35 %, proche de la limite supérieure de sa fourchette pour 2025. La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75 %, soutenue par une croissance du PIB plus forte que prévu au premier trimestre (+2,2 %) et par une inflation qui tend vers son objectif. La courbe des taux s’est infléchie, les rendements à long terme augmentant davantage que les rendements à court terme, sous l’effet de l’amélioration du sentiment des investisseurs et de la réduction de la demande d’obligations à plus long terme.
Aux États-Unis, le 18 juin 2025, la Réserve fédérale a laissé les taux directeurs inchangés pour la quatrième réunion consécutive, maintenant une position prudente malgré le refroidissement de l’inflation. Les projections actualisées de la Fed prévoient désormais deux baisses de taux de 0,25 % en 2025, contre quatre en début d’année. Le rendement du Trésor américain à 10 ans a baissé d’environ 19 points de base en juin, terminant le mois à environ 4,23 %, les signes de ralentissement de l’économie ayant stimulé la demande d’actifs refuges.
Au niveau mondial, les banques centrales ont adopté des approches variées. La Banque centrale européenne a réduit ses taux pour la quatrième fois le 11 juin 2025, tandis que la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon sont restées stables, reflétant des trajectoires d’inflation différentes.
Actions*
Le mois de juin a été marqué par des rendements d’actions mitigés mais généralement positifs dans toutes les régions. Au Canada, l’indice composite S&P/TSX a augmenté de 2,91 % en juin, grâce à la vigueur des secteurs de l’énergie et des services financiers, stimulée par la stabilisation des prix du pétrole et la bonne tenue des données nationales.
Aux États-Unis, l’indice S&P 500 a gagné environ 5,5 % à la fin du mois de juin. Les grandes capitalisations technologiques et les actions liées à l’IA (y compris les « Sept géants »)6 ont mené la charge. Comme au Canada, les secteurs de l’énergie et des services financiers ont contribué à la performance du S&P 500, soutenus par des prix du pétrole relativement stables et des données économiques américaines positives. Alors que les prix mondiaux du brut ont été confrontés à des conditions de marché difficiles, les actions américaines du secteur de l’énergie ont bénéficié de la stabilité des prix à court terme et de la résistance de la demande sur le marché américain. L’indice Nasdaq a augmenté de 4,2 % au mois de juin, ce qui représente une nouvelle forte progression après le bond de 7,1 % enregistré en mai.
Dans le même temps, les actions internationales sont restées relativement stables, la faiblesse de l’Europe ayant compensé les gains au Japon. Les marchés émergents sont restés légèrement à la traîne, sous la pression d’un dollar américain fort et des tensions géopolitiques, bien que certaines économies asiatiques aient montré des signes précoces de reprise.
Perspectives et tendances du marché
Le mois de juin a mis en évidence la résilience des marchés mondiaux face à des dynamiques macroéconomiques changeantes. L’apaisement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine a soutenu la vigueur générale des actions, tandis que les prix des matières premières ont été mitigés. Les gains enregistrés dans les secteurs du cuivre et de l’uranium ont compensé la faiblesse de l’agriculture. Les prix mondiaux du pétrole brut ont été volatils et soumis à la pression d’une offre excédentaire, de la transition énergétique et d’une demande inégale, avec de brèves pointes dues aux tensions géopolitiques. En revanche, les prix du pétrole aux États-Unis sont restés relativement stables, ce qui a soutenu les valeurs énergétiques nationales.
L’un des plus grands risques pour les actions reste le marché obligataire, où la hausse de la dette américaine, l’augmentation des émissions du Trésor et la loi « One Big Beautiful Bill » de l’administration Trump menacent de faire grimper les rendements et d’augmenter les coûts d’emprunt, ce qui accentuerait encore la pression sur les bénéfices des entreprises. Au Canada, l’émission record de dette prévue et la clarté budgétaire retardée continuent de peser sur les rendements, même si la Banque du Canada met en garde contre l’endettement des ménages et les chocs extérieurs. En ce début de troisième trimestre, les investisseurs canadiens sont très attentifs à l’évolution du commerce, à la politique de la banque centrale, à l’actualisation budgétaire du Canada à l’automne, aux bénéfices des entreprises et à l’évolution de la situation géopolitique.
Dans ce contexte, le comité d’investissement de Société Fiduciary Trust du Canada a choisi de maintenir son positionnement actuel. Compte tenu de l’évolution limitée des principaux indicateurs économiques et de l’incertitude persistante quant à la politique commerciale et à l’augmentation des émissions de titres de créance américains, nous n’avons pas été suffisamment convaincus pour modifier tactiquement la composition de nos actifs stratégiques à l’heure actuelle. Nos portefeuilles restent largement diversifiés entre les régions et les catégories d’actifs, équilibrant la gestion des risques et l’exposition aux champs de possibilités dans un contexte des marchés en mutation.
* Données provenant de FactSet au 4 juillet 2025.
1. Mesurées par l’indice des obligations universelles FTSE Canada
2. Mesurées par l’indice composé de rendement total S&P/TSX
3. Mesurées par l’indice de rendement total S&P 500 en $ CA
4. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI EAEO en $ CA
5. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI Marchés émergents en $ CA
6. Les « Sept géants » sont composés de Microsoft, Apple, Nvidia, Tesla, Amazon, Alphabet et Meta