COMMENTAIRE SUR LES MARCHÉS

Les actions mondiales poursuivent sur leur lancée malgré le ralentissement de la croissance économique

Le mois d’octobre a été marqué par de nouvelles baisses de taux des deux côtés de la frontière.

11.19.2025 - Alexandra Worth

 

Rendement des indices mondiaux

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Titres à revenu fixe*  

En octobre, les politiques de taux ont beaucoup évolué des deux côtés de la frontière. La Banque du Canada (BdC) a réduit son taux cible du financement à un jour de 25 points de base (pb) pour le porter à 2,25 %, soit une deuxième réduction consécutive, et a indiqué que le cycle d’assouplissement pourrait être terminé, ou sur le point de l’être, à moins que les perspectives ne se détériorent fortement. Dans sa décision de réduire son taux directeur, la BdC a invoqué à la fois le ralentissement persistant de l’économie – notamment la morosité des échanges commerciaux et la faiblesse de la croissance de l’emploi – et l’inflation proche de la cible.

Aux États-Unis, la Réserve fédérale a également abaissé les taux de 25 pb le 29 octobre, portant la fourchette cible des fonds fédéraux à 3,75 %-4,00 %, alors qu’elle a reconnu la mince expansion de l’économie, la légère hausse du chômage et l’inflation qui demeure supérieure à la cible.

Pour les investisseurs canadiens, la baisse du taux directeur se traduit par une réduction des coûts d’emprunt à court terme, mais comme la croissance demeure timide, les rendements des obligations de grande qualité resteront probablement modérés et il faudra continuer de gérer attentivement la duration.

Actions*

Les marchés boursiers ont continué de faire des gains en octobre, soutenus par la résilience des bénéfices des sociétés et l’optimisme des investisseurs à l’égard du ralentissement de l’inflation. L’indice composé S&P/TSX a été stimulé par la vigueur des secteurs des matériaux et de l’énergie, tandis que l’indice S&P 500 a progressé d’environ 3 % malgré le regain d’incertitude quant aux échanges commerciaux. Soixante-quatre pour cent des sociétés de l’indice S&P 500 ont publié leurs résultats pour le troisième trimestre : 83 % ont dégagé des bénéfices positifs et 79 % ont dépassé les attentes de revenus. Le taux de croissance combiné des bénéfices sur 12 mois s’établit maintenant à 10,7 %, alors que l’on s’attendait à 7,9 % au début du trimestre, et les bénéfices de neuf des onze secteurs étaient en hausse à la fin du mois. Les valorisations demeurent élevées, le ratio C/B prévisionnel sur 12 mois de l’indice S&P 500 s’élevant à 22,9, soit au-dessus de ses moyennes sur 5 ans et 10 ans, ce qui témoigne de l’optimisme ambiant, mais limite toute expansion future du ratio. Les actions internationales des pays développés ont aussi légèrement progressé, l’indice MSCI EAEO ayant pris 1,9 % en octobre. La croissance en Europe est demeurée stable et la vigueur du yen a pesé sur les rendements japonais, tandis que le Royaume-Uni et les secteurs défensifs ont assuré une assise. Les marchés émergents ont fait mieux que prévu, s’appréciant d’environ 4,2 %, portés par les attentes renouvelées à l’égard des mesures de stimulation de la Chine et l’élan soutenu des industries technologiques d’Asie.

Aperçu et perspectives générales du marché

Alors que 2025 tire à sa fin, les marchés semblent équilibrés entre l’assouplissement des politiques monétaires et le ralentissement de l’économie mondiale. L’inflation continue de se rapprocher des cibles des banques centrales, ce qui amène les décideurs à porter leurs efforts sur le soutien de la croissance plutôt que sur le resserrement monétaire. Cependant, la croissance économique inégale, les valorisations boursières élevées et les tensions commerciales persistantes laissent entrevoir des rendements à venir plus modérés. Pour les investisseurs, le contexte est propice à la qualité, à la diversification, au maintien d’une exposition aux actions résilientes et aux portefeuilles de titres à revenu fixe de grande qualité. Des occasions pourraient se présenter dans certains secteurs qui profitent des assouplissements monétaires et des tendances de croissance structurelle, mais la rigueur demeure de mise.

* Données provenant de FactSet au 7 novembre 2025.

 

 

 

1. Mesurées par l’indice des obligations universelles FTSE Canada
2. Mesurées par l’indice composé de rendement total S&P/TSX
3. Mesurées par l’indice de rendement total S&P 500 en $ CA
4. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI EAEO en $ CA
5. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI Marchés émergents en $ CA

 

 

 

 

Renseignements importants

Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. Les rendements des placements fluctuent et ne sont pas garantis. Tout placement comporte des risques, dont une perte possible de capital. Les investisseurs doivent examiner attentivement leurs objectifs de placement et leur tolérance au risque avant d’investir. Les rendements indiciels indiqués ne tiennent pas compte de la déduction des frais de gestion, des coûts de transaction ou d’autres dépenses, et ne visent pas à représenter le rendement d’un placement particulier. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne constituent ni des conseils en matière de placement ni des garanties de rendement futur. Les perspectives et les prévisions du marché peuvent changer sans préavis.

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Alexandra Worth, Gestionnaire de portefeuille associée