Rendement des indices mondiaux
Titres à revenu fixe
Le marché obligataire canadien a fait preuve de résilience en mars et les obligations ont prouvé leur utilité dans un portefeuille bien diversifié en offrant une protection du capital et des revenus dans le contexte de la volatilité accrue des actions mondiales. Plus tard dans le mois, les évaluations des obligations ont suggéré que la Banque du Canada pourrait ralentir le rythme de ses futures réductions de taux. Toutefois, l’annonce du « Jour de la libération » le 2 avril, au cours duquel les États-Unis ont annoncé des droits de douane importants sur de nombreux pays, a soulevé des questions supplémentaires pour la banque centrale canadienne. Par conséquent, les acteurs du marché s’attendent à ce que la Banque du Canada adopte désormais une attitude plus conciliante, axée sur des réductions potentiellement plus importantes des taux d’intérêt, afin de contrecarrer l’impact économique de ces tarifs douaniers.
Aux États-Unis, l’annonce de tarifs douaniers a augmenté la probabilité d’une récession. Parallèlement, les attentes du marché concernant la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (la Fed) ont augmenté de manière significative. Les investisseurs anticipent peut-être de nouvelles baisses de taux, mais la Fed se trouve dans une situation délicate : une baisse des taux pourrait réduire à néant les efforts déployés pour contrôler l’inflation, tandis qu’une hausse ou une absence de baisse des taux pourrait entraîner l’économie dans un contexte d’inflation élevée (« stagflation ») et de récession.
Actions
Les actions canadiennes ont reculé en mars, reflétant la prudence du marché dans un contexte d’incertitude accrue. Les droits de douane américains ont amplifié cette incertitude, car les investisseurs espéraient une réponse atténuée de la part de notre pays. Le secteur des technologies a continué à subir des pressions importantes, tandis que les gains réalisés dans les secteurs des matériaux, de l’énergie et des services aux collectivités ont permis d’atténuer certaines baisses. Ce rendement a été le précurseur de nouvelles baisses au début du mois d’avril.
Les actions américaines ont connu une baisse plus importante à la fin du mois de mars et au début du mois d’avril, la confiance des investisseurs ayant été plombée par les tensions commerciales persistantes et les inquiétudes concernant le programme politique de l’administration américaine. Les secteurs des technologies, des biens de consommation cyclique et des services de communication ont été parmi les plus durement touchés, tandis que les secteurs défensifs tels que les soins de la santé et les services aux collectivités ont enregistré des gains modestes.
Les actions internationales ont de nouveau surpassé les actions nord-américaines en mars, grâce à l’optimisme suscité par d’éventuels pourparlers de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie et à l’augmentation des dépenses économiques en Europe. Les marchés émergents ont été le seul segment des marchés d’actions à enregistrer des résultats positifs en mars, grâce au potentiel de reprise économique en Chine, à la croissance du secteur des technologies, à une démographie favorable et à des valorisations compétitives. Malheureusement, aucun pays du monde n’est actuellement à l’abri des tensions commerciales croissantes, ce qui a conduit les actions des marchés internationaux et émergents à des baisses significatives au début du mois d’avril.
Conserver ses placements malgré les turbulences du marché
La récente baisse des marchés mondiaux, exacerbée par l’annonce par l’administration américaine de l’imposition de droits de douane importants, a poussé de nombreux investisseurs à remettre en question leurs stratégies actuelles. La volatilité et l’incertitude accrues ont entraîné une baisse significative des actions mondiales. Dans la tourmente actuelle, on pourrait être tenté de vendre en vue d’un environnement plus stable. Toutefois, cette approche a toujours été préjudiciable aux stratégies de placement à long terme.
La Difficulté à Essayer D’anticiper Les Creux Du Marché
Placement de 100 000 $ sur le marché boursier mondial de janvier 1988 à décembre 2024
L’une des principales raisons de conserver ses placements est le risque de manquer les meilleurs jours du marché. Les données recueillies entre 1988 et 2024 montrent que l’absence de quelques-uns de ces jours peut avoir un impact significatif sur les rendements. Par exemple, un placement initial de 100 000 $ dans l’indice MSCI Actions mondiales à investir atteindrait 1 003 865 $ s’il était entièrement investi tout au long de cette période.6 Cependant, le fait d’avoir manqué les 5 meilleurs jours de bourse réduit la valeur du placement à 714 903 $. Si vous manquez les 10 meilleurs jours, il tombe à 555 798 $ et si vous manquez les 50 meilleurs jours, il tombe à 151 431 $. En termes de taux de rendement, un investisseur passerait d’un rendement annuel moyen de 6,62 % à 1,16 % s’il ne profitait pas de ces jours essentiels.
Ces chiffres soulignent la valeur d’une approche à long terme. En essayant d’anticiper le marché, vous manquez souvent ces jours clés, ce qui peut réduire considérablement les rendements potentiels. Les meilleurs jours surviennent souvent pendant ou après des périodes de forte volatilité, de sorte qu’il est pratiquement impossible de les prévoir et d’en tirer parti sans rester investi.
Il est essentiel que les investisseurs conservent une perspective à long terme pour traverser cette période de turbulences. Dans le contexte actuel, nous avons encore réduit la part des actions canadiennes au profit des titres à revenu fixe et des actions internationales. La société Fiduciary Trust continue de faire preuve de prudence et de souplesse, car des progrès dans les négociations commerciales, une désescalade des droits de douane ou une stabilisation de l’économie pourraient mener à une réévaluation de notre exposition aux actions. En maintenant un portefeuille diversifié à travers les zones géographiques et les catégories d'actifs, Fiduciary Trust Canada vise à atténuer la volatilité, tout en saisissant les occasions de croissance lorsque la situation s’améliore sur le marché.
FactSet au 7 avril 2025