Rendement des indices mondiaux

Titres à revenu fixe*
En juillet, les marchés canadiens des titres à revenu fixe ont connu une légère hausse des rendements. Le rendement des obligations à 10 ans du gouvernement canadien a évolué entre 3,50 % et 3,56 %, sous l’effet des inquiétudes persistantes concernant les dépenses publiques et l’incertitude persistante quant à l’inflation. Les taux à court terme ont également augmenté, le rendement des obligations à trois ans passant d’environ 2,7 % à près de 2,9 %.
Pour l’avenir, les investisseurs obligataires surveillent de près la Banque du Canada. On s’attend à ce qu’il y ait jusqu’à 50 points de base de réduction des taux en 2025, ce qui pourrait ramener le taux d’intérêt au jour le jour à environ 2,25 %. Le 30 juillet, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75 %, adoptant une approche prudente et attentiste. La banque centrale a souligné que le ralentissement de la croissance économique et la stabilité de l’inflation pourraient justifier de futures baisses de taux. Dans un contexte d’inquiétude croissante concernant un ralentissement mondial et de prudence accrue de la part des banques centrales, les marchés obligataires ont commencé à intégrer un assouplissement de la politique monétaire, ce qui a contribué à faire baisser les rendements au Canada.
Pendant ce temps, de l’autre côté de la frontière, la Réserve fédérale américaine (Fed) montre des signes de division interne. En juillet, deux responsables de la Fed se sont prononcés contre le maintien des taux, appelant plutôt à des réductions immédiates en raison de données moins favorables sur le marché de l’emploi et d’une inflation en baisse. L’approche prudente de la Fed semble davantage liée aux préoccupations concernant l’affaiblissement de l’emploi qu’à l’impact actuel des droits de douane, qui restent un risque pour l’inflation. Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a réduit son taux de 25 points de base à 4,0 %, comme prévu, mais a averti que les pressions inflationnistes persistaient.
Actions*
Les marchés boursiers américains ont poursuivi leur tendance haussière en juillet, l’indice S&P 500 ayant atteint 15 niveaux record depuis le début de l’année, dont 10 rien qu’en juillet, grâce aux bénéfices élevés des entreprises et à une toile de fond macroéconomique solide. Une liquidité favorable et une reprise persistante du marché ont incité les investisseurs systématiques et actifs à poursuivre leurs achats, alors même que les risques géopolitiques et politiques persistaient.
Cependant, la reprise fait face à des facteurs défavorables de plus en plus importants, en particulier en raison de la politique radicale du président Trump en matière de droits de douane dans le monde, qui a considérablement augmenté les taux de droits de douane effectifs depuis le début de l’année. L’incertitude quant aux produits ou aux pays susceptibles d’être exclus des droits de douane a créé une certaine confusion, ce qui complique la planification des chaînes d’approvisionnement, des investissements et des embauches pour les entreprises. Alors que les secteurs de la technologie et de l’énergie continuent de tirer les gains, les rachats d’actions des fonds américains axés sur la finance en juillet suggèrent une plus grande prudence de la part des investisseurs.
Les actions canadiennes ont également progressé, le S&P/TSX étant soutenu par les secteurs des services financiers et de l’énergie, tandis que les marchés boursiers mondiaux ont également affiché de solides résultats. Les marchés émergents ont surpassé les marchés développés, le Vietnam, Taïwan et la Chine menant le bal. Malgré ces évolutions positives, nous pensons que la configuration du marché reste fragile.
Perspectives des marchés
Pour l’avenir, les investisseurs évoluent dans un environnement complexe et incertain, marqué par des points d’inflexion macroéconomiques, des réalignements géopolitiques et l’évolution des stratégies des banques centrales. Le marché semble faire preuve d’un optimisme prudent, soutenu par une solide dynamique des bénéfices et par les rentrées de FNB dans le monde, en particulier dans les actions internationales et les stratégies à revenu fixe, les investisseurs recherchant une répartition géographique plus large.
Cependant, les principaux risques de baisse demeurent : l’escalade des droits de douane américains, l’éventualité d’une rupture de la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, les signes de stagflation dans les économies développées et la possibilité d’un report des baisses de taux de la part d’une Fed plus optimiste. Bien que la quasi-totalité des exportations de pétrole canadien restent exemptes de droits de douane, les petits exportateurs continuent de subir de plein fouet les règles relatives à la teneur locale en vertu du cadre actualisé de l’ACEUM.
Les investisseurs privilégient de plus en plus la flexibilité, en conservant des positions de trésorerie élevées et en s’orientant vers des secteurs défensifs afin de conserver une certaine marge de manœuvre dans un contexte macroéconomique volatil. Le ton général du marché pour le second semestre 2025 dépendra probablement de l’efficacité avec laquelle les décideurs politiques géreront l’inflation, les attentes en matière de taux et les négociations commerciales dans un ordre mondial de plus en plus fragmenté. Nos portefeuilles restent diversifiés entre les régions et les catégories d’actifs afin de gérer la volatilité tout en nous positionnant pour tirer parti des possibilités de croissance lorsque les conditions du marché s’amélioreront.
* Données provenant de FactSet au 7 août 2025.
1. Mesurées par l’indice des obligations universelles FTSE Canada
2. Mesurées par l’indice composé de rendement total S&P/TSX
3. Mesurées par l’indice de rendement total S&P 500 en $ CA
4. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI EAEO en $ CA
5. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI Marchés émergents en $ CA