Rendement des indices mondiaux

Titres à revenu fixe*
Les marchés des titres à revenu fixe sont demeurés stables en avril, les taux de rendement des obligations canadiennes à 10 ans clôturant le mois à environ 3,07 %. Les inquiétudes concernant l'inflation et l'escalade des tensions commerciales mondiales ont incité les investisseurs à se montrer de plus en plus prudents.
Lors de ses délibérations d'avril, le conseil d'administration de la BdC a souligné la nature imprévisible des droits de douane américains et leurs éventuelles répercussions sur l'économie canadienne. Plutôt que d'émettre des prévisions standard, les responsables des politiques ont esquissé deux grands scenarii économiques : l'un dans lequel les droits de douane sont de courte durée et l'inflation demeure stable, et l'autre dans lequel des droits de douane de longue durée poussent l'inflation au-dessus de 3 % et déclenchent une récession. La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75 % et a mis en place un cadre lui permettant d’évaluer comment les droits de douane pourraient freiner la demande d'exportations canadiennes et se répercuter sur les investissements des entreprises, les taux d'emploi et les dépenses de consommation.
En ce qui a trait aux investisseurs obligataires, ce climat d'incertitude renforce la valeur de la diversification. Notamment, les écarts de taux entre les obligations de sociétés et la dette publique se sont resserrés pour atteindre leur niveau le plus bas depuis la période précédant la crise financière mondiale de 2008-2009, ce qui témoigne d'un fort appétit pour le crédit aux entreprises et peut être un signe de confiance dans l'économie en général.
Actions*
Les marchés boursiers ont clôturé le mois d'avril sur des résultats mitigés, les incertitudes géopolitiques et la politique commerciale des États-Unis ayant éclipsé une saison de bénéfices par ailleurs solide. Du côté des investisseurs canadiens, cela s'est traduit par une volatilité accrue des actions nationales et mondiales, avec des fluctuations intrajournalières marquées et une confiance des investisseurs davantage influencée par les gros titres politiques que par les paramètres fondamentaux des entreprises.
Bien qu'en léger recul, les résultats de l'indice composé S&P/TSX se sont améliorés en avril par rapport à ceux de mars. Cette amélioration s’explique par la vigueur des secteurs de l'énergie et des matériaux, dans un contexte de baisse du dollar canadien et de hausse des prix des produits de base. Toutefois, les gains ont été tempérés par une frilosité générale à l’égard du risque à l'échelle mondiale et par le recul des valeurs financières. Les actions américaines ont connu une volatilité soutenue, l'indice S&P 500 clôturant le mois à peu près stable, alors que les tensions commerciales se sont intensifiées au milieu du mois, avant de s'atténuer partiellement vers la fin avril.
Les spécialistes de la sélection de titres des deux côtés de la frontière se sont trouvés frustrés par les annonces de droits de douane et les reculs de l'administration américaine, qui ont perturbé à plusieurs reprises les mécanismes de fixation des prix et l‘anticipations des investisseurs.
Le mois d'avril a mis en évidence la demande croissante des investisseurs pour une stabilité et une orientation claire de la part des dirigeants américains, alors que la politique imprévisible des droits de douane a continué d'obscurcir l'ensemble des perspectives économiques. Les incertitudes qui en découlent ont renforcé les craintes d'un fléchissement éventuel de l'économie mondiale, les premiers signes de tension apparaissant dans les secteurs tributaires du commerce et sur les marchés émergents.
Du côté des investisseurs canadiens, la volatilité des marchés devrait persister. Il reste prudent de privilégier la diversification et des placements de qualité, en particulier dans un contexte dominé par les politiques. Des secteurs tels que l'énergie et l'industrie pourraient bénéficier des mesures fiscales et de la vigueur des prix des matières premières, tandis que les secteurs des technologies et des biens de consommation cycliques pourraient demeurer vulnérables à l'évolution du climat des marchés et au bouleversement des chaînes d'approvisionnement.
Perspectives et tendances du marché
Les résultats des élections fédérales canadiennes du 28 avril ont redonné une certaine clarté politique, créant ainsi des débouchés et de nouvelles questions pour les investisseurs. Bien que cela réduise les incertitudes, des questions demeurent concernant les politiques majeures en matière de fiscalité, de logement et de discipline budgétaire, chacune ayant des retombées sectorielles potentielles, en particulier pour l'immobilier, les services financiers et l'énergie.
À l'échelle mondiale, la divergence des stratégies des banques centrales influence les prévisions en matière de devises et de taux d'intérêt. La Réserve fédérale américaine semble plus proche d'un assouplissement de sa politique, tandis que la Banque du Canada demeure prudente face aux incertitudes liées à l'inflation. Cette divergence pourrait maintenir le dollar canadien dans une fourchette basse et légèrement plus dépréciée, ce qui favoriserait les exportateurs mais augmenterait les coûts d'importation.
En ce qui concerne l'avenir, plusieurs thématiques de placement majeures se dégagent pour les mois à venir :
Dans ce paysage en constante évolution, nous privilégions toujours la diversification, la qualité et une prise de risques judicieuse. Nous avons positionné les portefeuilles de manière à équilibrer la diversification et les occasions de croissance, tout en faisant toujours preuve de souplesse pour s'adapter à l'évolution de la situation économique et politique.
* FactSet au 2 mai 2025.
1.Mesurées par l’indice des obligations universelles FTSE Canada
2. Mesurées par l’indice composé de rendement total S&P/TSX
3. Mesurées par l’indice de rendement total S&P 500 en $ CA
4. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI EAEO en $ CA
5. Mesurées par l’indice de rendement total MSCI Marchés émergents en $ CA